
Alors, tout d'abord, j'aimerais mettre les choses aux claires, pour ne pas qu'on pense que je discrimine les gens. Je n'ai rien contre les personnes dont on va parler dans ce chapitres, c'est-à-dire les homosexuels. Honnêtement, tant que mon mari ne me quitte pas pour un autre homme, je m'en contrefiche de leur vie et de leurs choix. Voilà, c'est tout ce que j'avais à vous dire.
Sur ce, BONNE LECTURE !! :D
« Maman, pourquoi est-ce que Grand Frère sors son zizi ?
- Ils ont tous le zizi à l'air !
- Oh, mon Dieu ! Ne regardez pas les enfants !! »
Lundi :
"Lèves-toi, bon sang !
- Mais M'man...
- Il n'y a pas de "M'man" ! Catherine, lève-toi et aide-moi à habiller Jonathan et Brice.
- Nngh...
- Marie, tiens mieux ton verre !"
- Mais M'man...
- Il n'y a pas de "M'man" ! Catherine, lève-toi et aide-moi à habiller Jonathan et Brice.
- Nngh...
- Marie, tiens mieux ton verre !"
Pendant que Blanche se détermine à lever sa fille et habiller ses deux fils, Marie, la benjamine parmi ses 5 enfants, joue avec son verre de lait. Elle profite alors de l'agitation de sa mère pour descendre de sa chaise, habilement, et disparaître dans un des placards de la cuisine. Blanche n'y fais pas attention, elle est bien trop occupée à essayer de rentrer le bras de Brice dans la manche de son pull, un peu trop petit pour lui. Les temps sont difficiles, il leur est impossible de se procurer de nouveaux vêtements. Une chance pour Blanche, Jonathan et Brice sont jumeaux et portent donc les mêmes vêtements, sans rouspéter. Catherine, la cadette, fais avec ce qu'elle trouve dans l'armoire de sa mère. Il faut dire qu'elle récolte beaucoup de vêtements durant les vides-greniers et les ventes des ½uvres de charités. Le seul qui ne complique pas la vie de cette famille, c'est Jérémy, l'aîné.
"Maman, tu as peut-être besoin d'aide ?
- Oh, Jérémy, tu tombes bien. Tiens, finis d'habiller Jonathan, je vais m'occuper de Marie. Où est-ce qu'elle est encore passée, cette chipie...?"
- Oh, Jérémy, tu tombes bien. Tiens, finis d'habiller Jonathan, je vais m'occuper de Marie. Où est-ce qu'elle est encore passée, cette chipie...?"
Jérémy termine d'habiller les jumeaux, avant de les porter tous les deux dans ses bras, et de les déposer, quelques pas plus tard, sur le canapé 3 places du salon. Blanche le rejoint la minute d'après, décoiffée et plus qu'essoufflée, avec Marie dans ses bras.
"Elle est encore allée fouiner dans les réserves. Tiens, mets-lui son manteau, s'il te plaît. CATHERINE ! LEVE-TOI, MAINTENANT !!
Catherine - C'EST BOOON, MERDE ALORS !
Blanche - Quelle insolente !
Jérémy - Maman, aujourd'hui, je risque de rentrer un peu plus tard.
- Tu travailles ?
- Non, j'ai...j'ai rendez-vous avec quelqu'un...
- Oh, je vois. Une jolie fille, j'espère ? J'aurais bien besoin d'une jeune femme pour m'aider avec les gosses.
- Ahaha..."
Catherine - C'EST BOOON, MERDE ALORS !
Blanche - Quelle insolente !
Jérémy - Maman, aujourd'hui, je risque de rentrer un peu plus tard.
- Tu travailles ?
- Non, j'ai...j'ai rendez-vous avec quelqu'un...
- Oh, je vois. Une jolie fille, j'espère ? J'aurais bien besoin d'une jeune femme pour m'aider avec les gosses.
- Ahaha..."
Jérémy cherche alors à cacher son embarras, mais Blanche le remarque d'emblée. Il lui cache quelque chose. D'habitude, il lui dit tout, et quand il lui arrive de sortir avec des amis, il n'hésite pas à lui donner l'adresse du rendez-vous et le nom des personnes pour ne pas qu'elle s'inquiète, et si jamais quelque chose de grave se devait d'arriver. Mais, cette fois-ci, il ne fais rien de cela.
"Vous allez vous retrouver où ?
- Eh bien...je ne sais pas encore. On va aller se balader un peu, après les cours, et on verra où le destin nous mènera.
- Tu as besoin d'argent ?
- Non, ça va aller, j'ai encore les pourboires du travail."
- Eh bien...je ne sais pas encore. On va aller se balader un peu, après les cours, et on verra où le destin nous mènera.
- Tu as besoin d'argent ?
- Non, ça va aller, j'ai encore les pourboires du travail."
Jérémy travaille en tant que barman, et, selon les rumeurs, ça serait dans un club libertin. Mais Blanche n'y croit pas. Son fils n'est pas le genre de personne à s'envoyer en l'air par-ci, par-là, avec des inconnus et pour de l'argent. Il préférerait encore travailler de nuit dans un chantier ou lécher les bottes des gens que de se vendre ou de gagner sa vie par le biais du sexe.
"Ne rentre pas trop tard. Si jamais ton père rentre...
- Il ne rentrera pas.
- Jérémy !
- C'est vrai quoi, nous l'avons pas vu dans les parages depuis des jours.
- Il travaille.
- Avec des femmes.
- Ton père ne me trompe pas.
- Tu n'en sais rien, maman. ça se trouve, pendant que toi tu te démènes à prendre soin de nous et à nous nourrir, lui se tape des putes dans les rues de Paris."
- Il ne rentrera pas.
- Jérémy !
- C'est vrai quoi, nous l'avons pas vu dans les parages depuis des jours.
- Il travaille.
- Avec des femmes.
- Ton père ne me trompe pas.
- Tu n'en sais rien, maman. ça se trouve, pendant que toi tu te démènes à prendre soin de nous et à nous nourrir, lui se tape des putes dans les rues de Paris."
La gifle a échappé aux pensées de Blanche, laissant une trace quasiment rouge sur la joue gauche de Jérémy. Celui-ci fixe alors sa mère du regard et lui rétorque, avant de quitter la maison en compagnie des jumeaux :
"C'est pour cette raison que je ne te dis plus tout. J'emmène les jumeaux à l'école."
Blanche reste alors pétrifiée et perplexe, debout à côté du canapé sur lequel Marie s'amuse à sauter, avant de tomber à terre.
"Bwaaa...
- Oh non, pas encore. Je t'ai déjà prévenu plusieurs fois. Il ne faut pas sauter sur le canapé. Allez, lève-toi. CATHERINE ?!?
- J'suis réveillée, c'est bon !
- Dépêches-toi de te préparer, bon sang. Tu dois emmener Marie à la maternelle !
- Ouais, ouais, c'est ça."
- Oh non, pas encore. Je t'ai déjà prévenu plusieurs fois. Il ne faut pas sauter sur le canapé. Allez, lève-toi. CATHERINE ?!?
- J'suis réveillée, c'est bon !
- Dépêches-toi de te préparer, bon sang. Tu dois emmener Marie à la maternelle !
- Ouais, ouais, c'est ça."
Catherine apparaît alors derrière Blanche, habillée courtement et couverte d'une énorme couche de peinture sur la face.
"Où est-ce que tu penses aller, comme ça ?
- Bah, en cours.
- Ne te moque pas de moi, va tout de suite te changer, à part si tu comptes faire le trottoir avec les autres collégiennes.
- Avec les putes de Papa ?
- Retire tout de suite ce que tu viens de dire !
- M'man, faut t'rendre à l'évidence, n'est plus qu'une merde. Il t'a complètement lâché, cherches pas d'excuses.
- Catherine !"
- Bah, en cours.
- Ne te moque pas de moi, va tout de suite te changer, à part si tu comptes faire le trottoir avec les autres collégiennes.
- Avec les putes de Papa ?
- Retire tout de suite ce que tu viens de dire !
- M'man, faut t'rendre à l'évidence, n'est plus qu'une merde. Il t'a complètement lâché, cherches pas d'excuses.
- Catherine !"
Catherine attrape Marie par la main et l'entraîne avec elle dehors.
"Hé, je t'ai demandé de te changer !
- Pas le temps."
- Pas le temps."
Elle disparaît alors au tournant, en laissant Blanche abasourdie et davantage dépitée. Elle le sait. Elle est courant des aventures de son mari, mais que peut-elle y faire ? Elle ne peut se permettre d'aller le rejoindre là où il se cache, et de lui crier comme quoi, il n'est qu'un pervers, un salaud et un hypocrite, car, pour cela, il faudrait déjà qu'elle sache où est-ce qu'il se planque, en compagnie de ses...oui, de ses putes.
"Qu'est-ce que j'ai fais pour mériter tout cela ?"
*
*
Jeudi :
"Encore ?!
- Je suis désolé, maman.
- Jérémy, tu ne peux pas m'abandonner ce soir ! Cela fait trois jours que tu passes tes soirées avec ce soi-disant « quelqu'un » !
- Je sais mais...c'est important.
- Quoi de plus important que d'aider ta mère à préparer le dîner de tes frères et s½urs et à s'en occuper ?
- ...l'amour ?"
Blanche n'en croit pas ses oreilles. L'amour ? L'AMOUR ? Quelle connerie...
"Je ne suis pas d'accord. Ce soir, tu rentres directement à la maison après tes cours.
- Maman, j'ai 19 ans, je fais ce que je veux.
- Alors je t'accompagne, avec tes frères et s½urs !
- Mais t'es folle ? Tu penses débarquer avec moi, comme ça, pendant mon rendez-vous ?
- J'ai bien eu 7 nains collés au cul, pendant que ton père me bouffait la langue.
- Tu as encore bu ?
- Non.
- Alors tu es énervée. Tu ne parles ainsi que lorsque le feu te monte à la tête."
- Maman, j'ai 19 ans, je fais ce que je veux.
- Alors je t'accompagne, avec tes frères et s½urs !
- Mais t'es folle ? Tu penses débarquer avec moi, comme ça, pendant mon rendez-vous ?
- J'ai bien eu 7 nains collés au cul, pendant que ton père me bouffait la langue.
- Tu as encore bu ?
- Non.
- Alors tu es énervée. Tu ne parles ainsi que lorsque le feu te monte à la tête."
Blanche soupire, déçue.
"Bon, d'accord, tu fais ce que tu veux, je m'en contrefiche.
- Merci..."
*
- Merci..."
*
Samedi :
"Jonathan - On peut aller voir tonton 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 ?
Blanche - Je ne sais pas, mon c½ur. Et tes 7 tontons ont des noms.
Brice- Moi, je veux voir Jérémy.
Blanche - Il est à l'école mon chou.
Brice - Alors pourquoi son cartable est là ?"
Brice tend le sac à dos que Jérémy prend généralement pour aller à la faculté. Blanche paraît alors surprise mais tente tout de même de le cacher.Blanche - Je ne sais pas, mon c½ur. Et tes 7 tontons ont des noms.
Brice- Moi, je veux voir Jérémy.
Blanche - Il est à l'école mon chou.
Brice - Alors pourquoi son cartable est là ?"
"Il dois avoir pris un autre sac.
- Je peux alors dessiner avec ses crayons ?"
- Je peux alors dessiner avec ses crayons ?"
Ses crayons ? Jérémy n'a donc pas pris sa trousse avec lui...C'est bien louche, tout ça. Déjà qu'il se permet d'aller traîner tous les soirs avec un certain "quelqu'un", voilà qu'il se met à oublier ses affaires.
"Va me ranger tout ça, on va aller chercher ton frère, d'accord ? Il finit dans moins d'une heure.
- Ouais !
Jonathan - On pourra aller voir tonton 1, 2, 3...
- Ouiiii, on ira les voir après !!
- Youpi ! »
- Ouais !
Jonathan - On pourra aller voir tonton 1, 2, 3...
- Ouiiii, on ira les voir après !!
- Youpi ! »
*
« Maman, maman, c'est lui, regarde !
- Oui, j'ai v...Quoi ?! »
Jérémy ? Mais qu'est-ce qu'il fait en compagnie de cet homme, assis sur la terrasse d'un café ?! N'était-pas censé être à la faculté ? Il séchait donc bien ses cours, sans en avertir sa mère. Elle l'aurait autorisé à ne pas y aller, s'il lui avait demandé, mais pas pour profiter de sa matinée avec quelqu'un d'autre, seulement pour aider Blanche ou se reposer.
« Jéré- »
Blanche empêche Brice de terminer sa phrase et se faufile dans la foule, parmi les piétons qui attendent le passage au vert du petit bonhomme rouge.
« Chut, ne l'appelle pas.
- Pourquoi ?
- Il...il ne faut pas le déranger, d'accord ? »
- Pourquoi ?
- Il...il ne faut pas le déranger, d'accord ? »
Alors que Blanche essaie de se cacher un peu plus, elle aperçoit son fils et son « ami » se lever et s'en aller, en direction de la forêt qui sépare les deux villes.
« On va faire une surprise à votre frère, d'accord ?
- Oui !! »
- Oui !! »
*
Cela fait désormais 15 minutes que Blanche et ses jumeaux suivent Jérémy. Ils arrivent bientôt à l'entrée de la forêt, et précisément là où l'accès est interdit aux habitants.
Jérémy et l'homme qui l'accompagne pénètre tout de même là où il ne faut pas et continuent leur chemin, paisiblement, sans inquiétudes, mais cette fois-ci, main dans la main.
« Que...? »
Blanche n'en croit pas ses yeux. Ils se sont installés contre un arbre et se mettent désormais à s'embrasser, langoureusement et passionnément. Après ça, les attouchements qui suivent troublent la mère du jeune homme de plus en plus, jusqu'à ce qu'elle en retombe sur les genoux. Il...il est gay ?! Non, impossible, il doit surement faire ça pour...pour un pari...ou pour de l'argent, oui, c'est ça. Non, ce n'est pas ça ! Il ne ferait jamais ce genre de...de...
« Brice - Maman, pourquoi est-ce que Grand Frère sors son zizi ?
Jonathan - Ils ont tous le zizi à l'air !
Blanche - Oh, mon Dieu ! Ne regardez pas les enfants !! »
Jonathan - Ils ont tous le zizi à l'air !
Blanche - Oh, mon Dieu ! Ne regardez pas les enfants !! »
Elle en a complètement oublié leur présence. Il ne fallait pas qu'ils assistent à ce genre de scène, il ne faut pas qu'ils les regarde faire plus longtemps. Pourtant, elle ne peut s'empêcher de tourner la tête dans leur direction et de les regarder se toucher mutuellement les organes sexuels, tout en s'embrassant et en se caressant le haut du corps, plus particulièrement la poitrine et les tétons. Elle n'arrive pas à détacher son regard de cet homme, qui colle ses lèvres à celles de son fils, avant de lui mordre la langue et de l'emporter avec lui dans son gouffre buccal, et qui lui lèche le haut du corps avant de...
« Oh, mon Dieu ! »
Non, il ne faut pas qu'elle reste là plus longtemps, ni elle, ni les enfants à qui elle cache la scène de ses mains bigornées par les tâches ménagères et les différents produits ménagers qu'elle touche à longueur de journée. Toutefois, cela n'est pas plus lésant que de voir son fils se faire toucher par un autre homme...deux hommes...ce sont deux hommes...c'est...c'est...
« Répugnant...
- Maman, pourquoi le Monsieur touche le derrière de Jérémy ? »
- Maman, pourquoi le Monsieur touche le derrière de Jérémy ? »
C'en est assez. Ils doivent partir d'ici. Bien sûr, elle veut arrêter son fils avant qu'il ne se...trop tard, ils ont commencé, et les cris et les gémissements que celui-ci émet ne font que la torturer encore plus. C'en est assez.
*
« Jonathan - Mais tu avais dis qu'on allait voir nos tontons ! Je veux aller avec eux pour voir les diamants !
Blanche - Une autre fois.
- Pourquoi ils nous en donnent pas, de diamants ?
- Je ne sais pas.
- Et pourquoi ils sont petits par rapport à toi, Maman ?
- Je ne sais pas.
- Et pourquoi on avance vite ?
- Parce que.
- Et pourq-
- TAIS-TOI, MERDE ! On ne va pas voir tes oncles parce que je viens de vivre l'enfer et que ce sont des putains de radins ! Tu crois quoi, que la vie c'est facile ? Si ton père ne les avait pas volé et ne nous avait pas abandonné, on serait encore dans ce pavillon, à vivre aisément, comme des rois ! Mais il a fallut qu'il aille ailleurs, pour se taper de ces putains de catins, avec les diamants de tes oncles. Et je ne te parle pas de bagarre, je te parle de BITE ! T'as compris ?!! Merde, alors !! »
« Brice - Nnnniaaaa....
- Oh, putain...arrêtes de pleurer !
Jonathan - Bwaaaahaaa...
- Jonathan, qu'est-ce qui te prend, toi aussi ?!
Brice - Bwaaaa....
- Mais...nngh...arrêtez...*snif*...arrêtez de...»
- Oh, putain...arrêtes de pleurer !
Jonathan - Bwaaaahaaa...
- Jonathan, qu'est-ce qui te prend, toi aussi ?!
Brice - Bwaaaa....
- Mais...nngh...arrêtez...*snif*...arrêtez de...»
Blanche se met à son tour à pleurer. Pourquoi est-ce que tout cela devait lui arriver ? D'abord, l'homme qu'elle pensait être l'homme de sa vie, le prince de ses rêves, l'abandonne pour aller se vider les bourses(1) ailleurs, la laissant alors seule avec ses 5 enfants, ensuite, sa fille se met à jouer les traînées en s'habillant avec des décolletés transparents et des mini-jupes aussi courtes d'une règle de 15cm, tout en se cachant la face avec des dizaines de produits chimiques, et voilà que maintenant, son fils adoré, celui qui a toujours été là pour elle et qui l'a toujours soutenu, se met à ouvrir ses cuisses aux hommes...AUX HOMMES !!
« Je suis désolée, mes chéris...je suis désolée...
- Je te pardonne si tu me fais un bisou. »
- Je te pardonne si tu me fais un bisou. »
Cette phrase la fait rire. Parmi ses 5 enfants, Brice est le seul à demander des bisous. Jonathan, lui, préfère les câlins, et Marie, les pommes.
« Ecoutez, vous savez ce qu'on va faire ?
Jonathan - On va aller voir nos tontons ?
- C'est cela !
Les jumeaux - Ouais !!
- J'ai quelques affaires à régler, alors, en attendant, je vais vous laissez chez vos tontons, d'accord ?
Jonathan - Oui ! Et Marie aussi viendra ?
- Non, Christine s'occupera de Marie.
Les jumeaux - Ouais !!!
- Mais pas un mot de ce que vous avez vu à vos oncles, d'accord ? Sinon, vous serez punis et je ne vous enverrais plus là-bas !
Les jumeaux - Noon !!
- C'est bien ! »
Jonathan - On va aller voir nos tontons ?
- C'est cela !
Les jumeaux - Ouais !!
- J'ai quelques affaires à régler, alors, en attendant, je vais vous laissez chez vos tontons, d'accord ?
Jonathan - Oui ! Et Marie aussi viendra ?
- Non, Christine s'occupera de Marie.
Les jumeaux - Ouais !!!
- Mais pas un mot de ce que vous avez vu à vos oncles, d'accord ? Sinon, vous serez punis et je ne vous enverrais plus là-bas !
Les jumeaux - Noon !!
- C'est bien ! »
*
« Je suis rentré.
- Bon retour. »
Blanche attendait Jérémy, assise sur le canapé du salon, tout en épluchant les légumes. Celui-ci vient de rentrer, décoiffé et l'air fiévreux.
« ça a été, tes cours ?
- Euh, ouais.
- C'est bien.
- Les jumeaux ne sont pas là ?
- Ils sont chez leurs oncles, et Christine est sortit avec Marie.
- Encore chez la riche princesse de la ville d'à côté ?
- Surement.
- Bon...je vais aller déposer mes affaires dans la chambre, et après je viendrais t'aider.
- ça ne sera pas nécessaire.
- D'accord.
- Assis-toi ?
- Hein ?
- Il faut qu'on parle.
- J'ai...
- ASSIS-TOI ! »
- Euh, ouais.
- C'est bien.
- Les jumeaux ne sont pas là ?
- Ils sont chez leurs oncles, et Christine est sortit avec Marie.
- Encore chez la riche princesse de la ville d'à côté ?
- Surement.
- Bon...je vais aller déposer mes affaires dans la chambre, et après je viendrais t'aider.
- ça ne sera pas nécessaire.
- D'accord.
- Assis-toi ?
- Hein ?
- Il faut qu'on parle.
- J'ai...
- ASSIS-TOI ! »
« Qu'est-ce qu'il y a ?
- Où étais-tu, aujourd'hui ?
- En cours...
- Et c'est à cette heure-ci que tu rentres ?
- J'ai un peu traîné avec des amis.
- Des amis ?
- Ouais.
- Tu penses m'avoir aussi facilement ?
- A propos de quoi ?
- Je t'ai vu !! Je t'ai vu ce matin, alors qu'on venait te chercher à la faculté, avec les jumeaux ! Et tu n'étais pas en cours, tu étais dans un café, avec...avec un homme !! Le même homme qui t'as par la suite p...p-p-p... »
- Où étais-tu, aujourd'hui ?
- En cours...
- Et c'est à cette heure-ci que tu rentres ?
- J'ai un peu traîné avec des amis.
- Des amis ?
- Ouais.
- Tu penses m'avoir aussi facilement ?
- A propos de quoi ?
- Je t'ai vu !! Je t'ai vu ce matin, alors qu'on venait te chercher à la faculté, avec les jumeaux ! Et tu n'étais pas en cours, tu étais dans un café, avec...avec un homme !! Le même homme qui t'as par la suite p...p-p-p... »
« Hhhh, hhh....hhh...
- Maman !
- NE ME TOUCHE PAS ! TU ES DÉGOÛTANT !!! NE ME TOUCHE PAS APRES AVOIR MALAXE LE SEXE DE CET HOMME ET T'ETRE FAIT PÉNÉTRER PAR CETTE CHOSE !! C'EST DÉGOÛTANT, DÉGOÛTANT, DÉGOÛTANT !! »
- Maman !
- NE ME TOUCHE PAS ! TU ES DÉGOÛTANT !!! NE ME TOUCHE PAS APRES AVOIR MALAXE LE SEXE DE CET HOMME ET T'ETRE FAIT PÉNÉTRER PAR CETTE CHOSE !! C'EST DÉGOÛTANT, DÉGOÛTANT, DÉGOÛTANT !! »
Jérémy se met par la suite à sangloter. Il ne voulait pas qu'elle l'apprenne de cette façon-là. Il le savait, il aurait dû aller ailleurs, dan un hôtel, par exemple, quelque part où personne ne risquait de les voir, et encore moins de les suivre.
« Maman, je suis...
- DEGAGE !! LAISSE-MOI !! JE NE VEUX PLUS TE VOIR !! »
- DEGAGE !! LAISSE-MOI !! JE NE VEUX PLUS TE VOIR !! »
*
Mercredi :
Jérémy a quitté le domicile familial il y a maintenant quatre jours. N'ayant nulle part où loger, il a demandé à son patron de passer ses nuits au club. Celui-ci a accepté, mais à condition de lui diminuer son salaire. Que pouvait-il y répondre ? Rien. Il est ainsi obligé de vivre jour et nuit dans le même club, puisqu'il ne va plus en cours. Comment pourrait-il y retourner après ce qu'on lui y a fait vivre, là-bas ? Un cauchemar, un vrai cauchemar.
Il n'a nulle part où assumer son homosexualité, excepté ici, dans cette maison close. Oui, les rumeurs étaient partiellement justes. C'est bien un club érotique, mais pas libertin. Ici, les clients payent pour se prendre du bon temps avec des femmes...et des hommes. C'est mal vu, à cette époque, de se monter entre hommes ou entre femmes, et lorsqu'on n'appartient pas au monde de l'hétérosexualité, alors on ne peut que se cacher. Jérémy aussi se cachait. Il se cachait de sa famille. Seuls les membres de sa famille l'inquiétait. Les autres gens, il s'en fou. Il n'a pas d'amis, ils l'ont tous repoussé après avoir compris qu'il préférait les queues aux cons(2).
Il n'a nulle part où assumer son homosexualité, excepté ici, dans cette maison close. Oui, les rumeurs étaient partiellement justes. C'est bien un club érotique, mais pas libertin. Ici, les clients payent pour se prendre du bon temps avec des femmes...et des hommes. C'est mal vu, à cette époque, de se monter entre hommes ou entre femmes, et lorsqu'on n'appartient pas au monde de l'hétérosexualité, alors on ne peut que se cacher. Jérémy aussi se cachait. Il se cachait de sa famille. Seuls les membres de sa famille l'inquiétait. Les autres gens, il s'en fou. Il n'a pas d'amis, ils l'ont tous repoussé après avoir compris qu'il préférait les queues aux cons(2).
« Jérémy, deux cocktails japonais pour la n°8 !
- ça marche ! »
- ça marche ! »
Ici, les gens s'en moquent de ce qu'il pense et de ce qu'il préfère. Tout le monde l'accepte, les employés comme les clients. Il n'oubliera jamais ce jour, où il a découvert ce club, et qui l'a tant intéressé. Lorsqu'il avait demandé au patron s'il employait encore, celui-ci lui avait répondu : « Une place t'attend au bar, tu comptes la laisser vide ? ». Ce fut le bonheur pour lui. Et il fut encore plus heureux lorsqu'un des employés se présenta à lui en tant que « Fred, le gay du bar ». Ça l'avait fait marrer. Oui, il avait raillé de lui un bon moment avec de comprendre qu'il était sérieux et de lui répondre, à son tour : « Moi, c'est Jérémy, le deuxième gay du bar ». Après ça, ils passèrent la plupart de leur temps ensemble, et ils finirent par devenir amis, puis amoureux...
« Tu fais quoi ce soir, Jéjé ?
- Rien. Je te rappelle que je loge ici, désormais...
- Quoi ?
- Ouais.
- Attend, pourquoi ?
- Ma mère m'as mis à la porte en apprenant que j'étais gay. Enfin, elle l'a plus vu qu'appris.
- Elle t'as vu ?!
- Ouais, samedi dernier, avec Fred...
- Oh, merde ! Et tu lui as dis, à Fred ?
- Non.
- ...Ecoute, s'tu veux, tu peux venir chez moi.
- Chez toi ?
- Ouais ! J'vis seul. L'appart est plutôt petit, mais on peut y tenir à 2, et même à 4 pattes, haha !
- ...
- Désolé, c'était la blague en trop.
- Un peu, ouais...
- Tout de même, j'te voyais pas dans cette situation-là...
- Pourquoi ?
- Bah, ta mère, c'est un peu Blanche-Neige, l'ex riche de la ville !
- Ex.
- Elle est dooooouuuuce !!
- Était.
- Ta mère pour moi c'est la femme de nos rêves, capable de tout accepter !
- Ouais, mais mon batard de père a fait de cette femme une hystérie. 5 enfants à sa charge, sans argent, ni personne pour l'aider dans cette épreuve...
- Comment ça se fait que vous ayez tout perdu, comme ça, du jour au lendemain ?!
- Tu connais la différence entre le rêve et la réalité ?
- Pas vraiment...
- Bah, le rêve, c'est un fait que tu peux t'imaginer autant de fois que tu le veux, et même corriger sans interruption. Tu peux de même toi-même choisir ce qui peut y être lié et faire en sorte que tout le monde y soi heureux même toi. La réalité, c'est un fait qui te brise tes rêves, et te fais comprendre que dans la vie, tu ne peux pas choisir de rendre heureux n'importe qui. Tu peux seulement accepter ce qui t'arrive et essayer de tout changer par tes propres moyens, sans magie et sans imagination. Et dans la réalité, tu as toujours le choix entre ton entourage et ta propre personne.
- Pas obligé. J'peux très bien être heureux avec ma meuf et ma famille.
- Et tes amis ? Le reste de ton entourage ? Les gens que tu ne connais pas ?
- Bah...
- Tu as déjà rêvé de vivre dans une maison avec ta famille et des SDF ?
- Non...
- Bien sûr que non, parce que dans nos rêves, nous sommes égoïstes. On ne pense qu'à nous.
- Mais tu viens de dire qu'on pouvait rendre tout le monde heureux, dans nos rêves ?
- Non, j'ai dis qu'on pouvait s'imaginer rendre tout le monde heureux et qu'on s'imaginait vivre le bonheur. Et ça, c'est égoïste. Les rêves sont égoïstes.
- Dans la réalité aussi, tu as des hypocrites.
- Mais ça, c'est normal, puisque la réalité n'est pas aussi belle que le rêve. Tu as déjà rêvé de tout laisser tomber et de donner tout ton argent aux pauvres, pendant que tu souffrais de ton côté ?
- Haha, non, jamais ! Moi j'veux des bagnoles, du fric et des meufs, c'est tout !
- C'est bien ce que je disais. Les rêves sont égoïstes, et c'est-ce qui nous rend hypocrite dans la réalité.
- ...et c'est quoi le rapport avec ta mère ?
- Elle a trop rêvé. Pour elle, les femmes sont des princesses, les hommes, des princes charmants, et tout le monde vit royalement. Sauf que mes 7 oncles l'ont abandonné après qu'il ai remarqué qu'elle leur suçait trop leurs diamants, et que mon père en profitait par la même occasion. Au final, c'est devenue une simple ménagère, sans mari, et sans personne à ses côtés, excepté mes frères et s½urs et moi. Et tout ce qu'elle suce maintenant, ce sont les dernières pommes qu'il lui reste.
- T'es tout de même méchant avec ta mère...
- Elle m'a rejeté.
- Tu sais, Jéjé, c'est pas facile d'accepter des homosexuels, et encore moins dans sa propre famille.
- Je sais...
- Tu devrais lui parler...
- Pas moyen.
- UNE BOUTEILLE DE CHAMPAGNE POUR LA 10 !
- Le devoir nous appelle, Charles.
- Haha, ouais. Je vais leur donner. Et penses à ma proposition. C'est pas que j'ai envie de te ken, mais jt'aime bien.
- Merci, connard.
- Mais de rien, pédé !
- Tu vas le regretter.
- On verra ça !! »
- Rien. Je te rappelle que je loge ici, désormais...
- Quoi ?
- Ouais.
- Attend, pourquoi ?
- Ma mère m'as mis à la porte en apprenant que j'étais gay. Enfin, elle l'a plus vu qu'appris.
- Elle t'as vu ?!
- Ouais, samedi dernier, avec Fred...
- Oh, merde ! Et tu lui as dis, à Fred ?
- Non.
- ...Ecoute, s'tu veux, tu peux venir chez moi.
- Chez toi ?
- Ouais ! J'vis seul. L'appart est plutôt petit, mais on peut y tenir à 2, et même à 4 pattes, haha !
- ...
- Désolé, c'était la blague en trop.
- Un peu, ouais...
- Tout de même, j'te voyais pas dans cette situation-là...
- Pourquoi ?
- Bah, ta mère, c'est un peu Blanche-Neige, l'ex riche de la ville !
- Ex.
- Elle est dooooouuuuce !!
- Était.
- Ta mère pour moi c'est la femme de nos rêves, capable de tout accepter !
- Ouais, mais mon batard de père a fait de cette femme une hystérie. 5 enfants à sa charge, sans argent, ni personne pour l'aider dans cette épreuve...
- Comment ça se fait que vous ayez tout perdu, comme ça, du jour au lendemain ?!
- Tu connais la différence entre le rêve et la réalité ?
- Pas vraiment...
- Bah, le rêve, c'est un fait que tu peux t'imaginer autant de fois que tu le veux, et même corriger sans interruption. Tu peux de même toi-même choisir ce qui peut y être lié et faire en sorte que tout le monde y soi heureux même toi. La réalité, c'est un fait qui te brise tes rêves, et te fais comprendre que dans la vie, tu ne peux pas choisir de rendre heureux n'importe qui. Tu peux seulement accepter ce qui t'arrive et essayer de tout changer par tes propres moyens, sans magie et sans imagination. Et dans la réalité, tu as toujours le choix entre ton entourage et ta propre personne.
- Pas obligé. J'peux très bien être heureux avec ma meuf et ma famille.
- Et tes amis ? Le reste de ton entourage ? Les gens que tu ne connais pas ?
- Bah...
- Tu as déjà rêvé de vivre dans une maison avec ta famille et des SDF ?
- Non...
- Bien sûr que non, parce que dans nos rêves, nous sommes égoïstes. On ne pense qu'à nous.
- Mais tu viens de dire qu'on pouvait rendre tout le monde heureux, dans nos rêves ?
- Non, j'ai dis qu'on pouvait s'imaginer rendre tout le monde heureux et qu'on s'imaginait vivre le bonheur. Et ça, c'est égoïste. Les rêves sont égoïstes.
- Dans la réalité aussi, tu as des hypocrites.
- Mais ça, c'est normal, puisque la réalité n'est pas aussi belle que le rêve. Tu as déjà rêvé de tout laisser tomber et de donner tout ton argent aux pauvres, pendant que tu souffrais de ton côté ?
- Haha, non, jamais ! Moi j'veux des bagnoles, du fric et des meufs, c'est tout !
- C'est bien ce que je disais. Les rêves sont égoïstes, et c'est-ce qui nous rend hypocrite dans la réalité.
- ...et c'est quoi le rapport avec ta mère ?
- Elle a trop rêvé. Pour elle, les femmes sont des princesses, les hommes, des princes charmants, et tout le monde vit royalement. Sauf que mes 7 oncles l'ont abandonné après qu'il ai remarqué qu'elle leur suçait trop leurs diamants, et que mon père en profitait par la même occasion. Au final, c'est devenue une simple ménagère, sans mari, et sans personne à ses côtés, excepté mes frères et s½urs et moi. Et tout ce qu'elle suce maintenant, ce sont les dernières pommes qu'il lui reste.
- T'es tout de même méchant avec ta mère...
- Elle m'a rejeté.
- Tu sais, Jéjé, c'est pas facile d'accepter des homosexuels, et encore moins dans sa propre famille.
- Je sais...
- Tu devrais lui parler...
- Pas moyen.
- UNE BOUTEILLE DE CHAMPAGNE POUR LA 10 !
- Le devoir nous appelle, Charles.
- Haha, ouais. Je vais leur donner. Et penses à ma proposition. C'est pas que j'ai envie de te ken, mais jt'aime bien.
- Merci, connard.
- Mais de rien, pédé !
- Tu vas le regretter.
- On verra ça !! »
*
Après avoir parlé avec son patron, et lui ayant expliqué qu'il allait loger chez Charles, pour que celui-ci lui ré-augmente son salaire, Jérémy s'en est allé. Charles lui a donné rendez-vous dans une rue, un peu plus loin, puisque c'est là où est garée sa voiture. Il doit donc marcher 5 à 7 minutes, avant d'y arriver.
« Hé, toi ! »
Il arrive parfois que des clients bourrés attendant des employés, à leur sortie du club. Cela n'est jamais arrivé à Jérémy, mais aujourd'hui, la chance le quitte pour de bon.
« T'es un pédé, non ?Jt'ai vu au bar. »
Jérémy ignore les deux hommes et accélère ses pas. Il a peur, très peur. Ce genre de personnes peut tenter l'impossible avec toi, du viol au meurtre.
« Arrêtes-toi, pédé ! »
Il se met alors à courir, mais l'un deux insiste et le poursuit, avant de lui lancer une bouteille sur la tête, qui le fait trébucher.
« Nnhg...putain, ça fait mal...
- Tu croyais quoi, toi ? On ne nous échappe pas. Allez, viens là !
- Non, lâchez-moi !
- Viens qu'on t'encule un peu, pédé !
- Non ! Lâchez-moi, merde ! Lâchez-moi ! »
- Tu croyais quoi, toi ? On ne nous échappe pas. Allez, viens là !
- Non, lâchez-moi !
- Viens qu'on t'encule un peu, pédé !
- Non ! Lâchez-moi, merde ! Lâchez-moi ! »
Le coup de poing qu'il se reçoit par la suite le met encore une fois à terre.
« Tais-toi et laisse-toi faire !!
- NOON !!
- Ferme ta gueule !! »
- NOON !!
- Ferme ta gueule !! »
Après ça, il se reçoit de plus en plus de coups, partout sur le corps, jusqu'à ne plus pouvoir parler, et encore moins se débattre pendant qu'ils le déshabille de son pantalon et tentent de le pénétrer de leurs fourches. La douleur qui suit ensuite est d'une telle intensité que le cri qui s'échappe de ses lèvres se propage au loin, jusqu'à atteindre les oreilles de Charles et faire frémir tout son corps.
Après cela, les minutes sont devenues longues...très longues.
*
« ça va mieux ?
- Ouais...
- T'es sur que tu ne veux pas aller à l'hosto ?
- Pourquoi faire ? Guérir un pédé ?
- Jérémy...
- Merci, Charles, mais je vais bien.
- T'es couverts d'hématomes ! Et regarde ton ½il !
- Je vais dormir, ça ira mieux demain. »
Charles l'a sauvé des griffes des deux hommes qui l'ont attaqué, mais Jérémy s'est tout de même grièvement fait battre. Son ½il clos, impossible à ouvrir, et les multiples bleus qu'il a sur le corps témoignent de la rudesse de ses agresseurs et de la situation critique dans laquelle il se retrouve.
Mais il est hors de question pour lui de se faire soigner aux urgences, par des médecins et des infirmiers qui le toiseront d'un mauvais ½il. Il préfère encore mourir dans ses draps que d'avoir affaires à ce genre de m½urs.
« Tu veux boire quelque chose ?
- Non, merci, Charles.
- T'es sûr ? J'ai du whisky dans le fond d'un placard.
- Non, merci.
- Même pas un petit verre ?
- ...Bon, d'accord. »
- T'es sûr ? J'ai du whisky dans le fond d'un placard.
- Non, merci.
- Même pas un petit verre ?
- ...Bon, d'accord. »
Il en a besoin. Il a besoin de se vider la tête et d'oublier ce qui vient d'arriver, ou du moins, pour la soirée. Car, dès son réveil, demain, il se souviendra de tout, en se regardant dans le miroir et en examinant son corps. Toutefois, ce n'est pas la première fois que ça lui arrive, il y ai habitué.
« Tiens.
- Merci.
- Pas d'quoi. »
- Merci.
- Pas d'quoi. »
Le silence règne de nouveau dans la pièce. Charles n'ose pas lui demander les détails de son altercation, et Jérémy se sent amplement humilié. Mais il faut bien qu'il en parle. Il doit le faire, il a besoin de vider son sac et de se libérer.
« Tu sais...ce n'est pas la première fois que ça m'arrive. A mes 15 ans, j'ai compris ce qui m'arrivait et ce que je devenais, et...je l'ai dis à mon meilleur ami. Celui-ci l'a alors raconté à tous mes camarades de classe, et la nouvelle a circulé dans tout le collège. Après ça, on m'a rué de coups, ligoté et enfermé dans les toilettes...J'y suis restée toute la journée, jusqu'à ce que passe la femme de ménage. C'est mon père qui est venu me chercher, ce jour-là, et il m'a fait promettre de ne rien en dire à ma mère. J'ai tout de même continué à aller là-bas, mais toujours avec crainte, et je faisais en sorte qu'il y ai toujours un adulte à mes côtés...
Ensuite, au lycée, ce ne fut pas mieux. On m'insultait de « pédé », de « salope », d' « enculé »...et on me frappait souvent, sans que ma mère en soit au courant. Mon père intervenait toujours, jusqu'à ce qu'il eut assez et décide de tous nous planter.
Et enfin, arrivé à la Fac, je pensais que la mentalité des gens me sauverait, mais ce ne fut pas le cas...on m'a...on ma violé plusieurs fois...je ne les comprenais pas...je les dégoûtaient, et pourtant, ils me la mettait...tout en me frappant et m'injuriant des...des infamies...et... »
Ensuite, au lycée, ce ne fut pas mieux. On m'insultait de « pédé », de « salope », d' « enculé »...et on me frappait souvent, sans que ma mère en soit au courant. Mon père intervenait toujours, jusqu'à ce qu'il eut assez et décide de tous nous planter.
Et enfin, arrivé à la Fac, je pensais que la mentalité des gens me sauverait, mais ce ne fut pas le cas...on m'a...on ma violé plusieurs fois...je ne les comprenais pas...je les dégoûtaient, et pourtant, ils me la mettait...tout en me frappant et m'injuriant des...des infamies...et... »
Il ne peut continuer de conter son vécu, ses larmes prennent le dessus et l'interrompent brusquement. Charles, mal à l'aise, tente tout de même d'être serviable et le prend dans ses bras, pour le consoler.
« N'y fais pas attention, ce ne sont que des ordures...
- Non, c'est moi l'ordure ! Je n'aurais pas dû...
- Dû quoi ? On ne contrôle pas son c½ur et ses choix amoureux !
- Si, j'aurais pu choisir d'aimer les femmes !
- Et comment ? En regardant des pornos où il n'y a que des femmes ?
- Je ne sais pas...
- Ecoute, en tant qu'ami, j'te conseille de laisser tout ça derrière toi et d'te faire une nouvelle vie. J'sais pas comment, mais essaie genre de penser à Fred et au futur que vous pourriez créer ensemble, loin de tous ces gens.
- Loin ?
- Ouais, quelque part où personne ne vous discriminera.
- Il y a de la discrimination partout.
- Peut-être, mais à deux et quelque part où les gens sont plus calmes, vous tiendrez plus longtemps.
- Tu as raison...il faut que je pense un peu à moi et que je vis un rêve...un rêve d'hypocrite et où je ne peux être fondamentalement heureux. »
- Non, c'est moi l'ordure ! Je n'aurais pas dû...
- Dû quoi ? On ne contrôle pas son c½ur et ses choix amoureux !
- Si, j'aurais pu choisir d'aimer les femmes !
- Et comment ? En regardant des pornos où il n'y a que des femmes ?
- Je ne sais pas...
- Ecoute, en tant qu'ami, j'te conseille de laisser tout ça derrière toi et d'te faire une nouvelle vie. J'sais pas comment, mais essaie genre de penser à Fred et au futur que vous pourriez créer ensemble, loin de tous ces gens.
- Loin ?
- Ouais, quelque part où personne ne vous discriminera.
- Il y a de la discrimination partout.
- Peut-être, mais à deux et quelque part où les gens sont plus calmes, vous tiendrez plus longtemps.
- Tu as raison...il faut que je pense un peu à moi et que je vis un rêve...un rêve d'hypocrite et où je ne peux être fondamentalement heureux. »
*
« CATHERINE, VA TE CHANGER ! »
Blanche n'y arrive plus. La garde seule de ses 4 enfants la fatigue de plus en plus, et sans Jérémy, elle se retrouve tous les jours au fond du gouffre. Il lui manque. Elle regrette de l'avoir mis à la porte et d'avoir ainsi perdu un autre être cher à son c½ur. Désormais, elle est seule pour s'occuper des enfants, les emmener à l'école, et les nourrir. Bientôt, elle ne pourra plus vivre ici, avec le peu de nourriture et les quelques pièces qu'il leur reste. Elle devra alors dire au revoir à tous ses biens, à ses enfants, et à sa vie.
« C'est quand qu'il rentre, Grand Frère ?
- Bientôt, mon chéri...bientôt. »
- Bientôt, mon chéri...bientôt. »
Elle n'en ai pas assurée, mais elle leur fais tout de même des promesses dans le vide, comme lorsque leur père les a quitté. Il est vrai qu'elle a envie de revoir son fils, mais après ce qu'elle lui a dit et ce qui s'est passé entre eux, elle craint de ne plus avoir cette relation aussi complice avec lui. Mais même en sachant cela, elle veut le revoir. Elle veut aller le chercher dans toute la ville et se garantir qu'il est toujours vivant et qu'il va bien. C'est tout ce qu'elle veut. Aujourd'hui, elle se dit que le bonheur de son fils passe plus que le sien, et qu'il est impératif pour elle de l'avoir à ses côtés, car, un enfant en moins, c'est une déchirure sentimentale en plus, et une place vide dans le c½ur.
« Tu comptes peler cette carotte encore combien de temps ?
- Ah, j'étais dans mes pensées...
- M'man, où est passé Jérémy ?
- Je ne sais pas.
- Tu dois le savoir. Je ne suis pas conne, tu sais. J'ai 15 ans, pas 6. Je me rend compte de l'ampleur des situations, contrairement aux jumeaux.
- Il est partit...
- Partit ? Partit où ?
- Je ne sais pas.
- Par ta faute, je suppose ?
- Je...je ne peux pas t'en parler.
- C'est parce qu'il est gay ?
- C-comment...?
- J'te l'ai dit, j'suis pas conne. Je l'ai su en le suivant au boulot. Il bosse dans une maison close pour hétéros et homos, et vu la façon dont il se collait à son pote...
- Pourquoi tu ne m'en a rien dis ?!?
- Parce que je m'attendais à ce que tu réagisses comme ça et l'envoyer chier.
- Cat...
- Avant, t'étais pure et toute gentille, t'acceptais tout. Mais depuis que Papa est partit, t'es devenue une vraie peste. Si tu nous laissais un peu d'air et que tu tolérais un peu mieux la vie qui t'est destinée, je pense que ne nous en serions pas là, et je ne serais pas en train de porter ces conneries.
- Comment ça ?
- Tout le monde te prend pour une folle dans mon lycée ! Alors j'suis obligée de me démarquer pour me montrer rebelle et supérieure. Tu crois quoi, que ça me plaît de me montrer comme ça ? Non, du tout. Tout ça, c'est par ta faute. Et si t'avais pas mis Jérémy à la porte, il serait encore là pour t'aider à faire disparaître les affreuses cernes qui ornent tes yeux. »
- Ah, j'étais dans mes pensées...
- M'man, où est passé Jérémy ?
- Je ne sais pas.
- Tu dois le savoir. Je ne suis pas conne, tu sais. J'ai 15 ans, pas 6. Je me rend compte de l'ampleur des situations, contrairement aux jumeaux.
- Il est partit...
- Partit ? Partit où ?
- Je ne sais pas.
- Par ta faute, je suppose ?
- Je...je ne peux pas t'en parler.
- C'est parce qu'il est gay ?
- C-comment...?
- J'te l'ai dit, j'suis pas conne. Je l'ai su en le suivant au boulot. Il bosse dans une maison close pour hétéros et homos, et vu la façon dont il se collait à son pote...
- Pourquoi tu ne m'en a rien dis ?!?
- Parce que je m'attendais à ce que tu réagisses comme ça et l'envoyer chier.
- Cat...
- Avant, t'étais pure et toute gentille, t'acceptais tout. Mais depuis que Papa est partit, t'es devenue une vraie peste. Si tu nous laissais un peu d'air et que tu tolérais un peu mieux la vie qui t'est destinée, je pense que ne nous en serions pas là, et je ne serais pas en train de porter ces conneries.
- Comment ça ?
- Tout le monde te prend pour une folle dans mon lycée ! Alors j'suis obligée de me démarquer pour me montrer rebelle et supérieure. Tu crois quoi, que ça me plaît de me montrer comme ça ? Non, du tout. Tout ça, c'est par ta faute. Et si t'avais pas mis Jérémy à la porte, il serait encore là pour t'aider à faire disparaître les affreuses cernes qui ornent tes yeux. »
Elle doit se ressaisir et s'expliquer avec ses enfants. Parler, c'est-ce qu'il faut faire. Ils n'ont jamais eu de discussion concrète. Tout ce que la mère sait dire, c'est « aidez-moi ! ». Elle n'a jamais pensé à ses enfants et à ce qu'ils pouvaient ressentir. Elle ne leur a jamais demandé ce qu'il en était de leurs études, de leur social...et de leurs amours.
« Je vais aller chercher Jérémy.
- Là, j'te reconnais. »
- Là, j'te reconnais. »
Blanche dépose le couteau qu'elle tenait en main, sur la table, avant d'attraper son manteau à l'entrée et de partir, promptement, à la recherche de son fils. Quelle idiote, mais quelle idiote. Qu'est-ce qui lui a pris d'agir de la sorte ? C'est tout de même sa mère, et en tant que mère, elle doit accepter tout ce qui a un lien avec ses enfants et prendre toutes les responsabilités.
A partir de maintenant, elle compte bien leur être plus à l'écoute.
*
Ne l'ayant trouvé nulle part en ville, Blanche s'est décidé à aller voir sur son lieu de travail, où elle n'a jamais été auparavant.
Le petit bâtiment devant lequel elle arrive ne lui donne pas confiance, mais elle n'hésite pas à y entrer, pour le bien de son fils.
« Bonjour...
- Ah, bonjour. Vous désirez ?
- Je cherche mon fils, Jérémy.
- Jé-... »
- Ah, bonjour. Vous désirez ?
- Je cherche mon fils, Jérémy.
- Jé-... »
La personne en face d'elle, un jeune homme brun aux yeux bleus, doté d'un fabuleux corps, se paralyse et paraît médusée. Plus que ça, elle semble alarmée, comme si le nom de Jérémy venait de réveiller en elle un long souvenir.
« Je suis désolé, il n'y...
- Je sais qu'il travaille ici !
- Madame, on...
- Pourquoi est-ce que vous essayez de me mentir ?! Où est-il ? Jérémy ? JEREMY ?
- Il est partit !!!
- Partit ? Où ça ? Il travaille ailleurs ?
- Non, il a...il a quitté la ville, en compagnie de son amant... »
- Je sais qu'il travaille ici !
- Madame, on...
- Pourquoi est-ce que vous essayez de me mentir ?! Où est-il ? Jérémy ? JEREMY ?
- Il est partit !!!
- Partit ? Où ça ? Il travaille ailleurs ?
- Non, il a...il a quitté la ville, en compagnie de son amant... »
Ces derniers mots traversent plusieurs fois le cerveau de Blanche, avant qu'elle ne comprenne les circonstances. Son fils est partit loin d'elle et de toute sa famille...il s'en est allé, et pour de bon. Elle ne le reverra plus...
« Mon fils... »
Il est désormais trop tard pour elle, elle ne peut plus revenir en arrière et tenter de recoller les morceaux, puisque son garçonnet n'est plus dans les parages. C'en est fini pour elle. Il ne lui reste plus qu'à attendre de sombrer et de voir sa vie chuter et se briser en milles morceaux, comme un vase posée sur une étagère, représentant la richesse des biens et la puissance du c½ur, qui tombe à terre après une secousse et se fracasse sur le sol rude et froid, tel un amour détruit.
*
Quelques mois plus tard :
« Blanche - Donne ça à ton frère !
Catherine - Mais il en a déjà eu !
- C'est tout de même sa part !
- Rooh !
- Je dois aller travailler, je vais déposer Marie sur le chemin. Toi, occupes-toi des jumeaux. Ne les laisse pas aller à l'école tout seuls.
- D'accord...
- Allé, j'y vais. »
« Oh, mon téléphone... »
Elle attrape son téléphone, dans son sac à main, sans pour autant lâcher sa petite fille. Un numéro inconnu ? Ça doit être son patron, il rouspète tout le temps et désire perpétuellement la voir à son poste 10 minutes avant même que son service commence. Elle considère cela comme des minutes supplémentaires, c'est-à-dire 1h par semaine, mais elle ne peut s'en plaindre.
Blanche active donc son haut-parleur, de sorte à pouvoir parler et entendre plus aisément, avec sa fille dans les bras.
« Allô ?
- ...
- Qui est à l'appareil ?
- ...
- Allôôô ? »
- ...
- Qui est à l'appareil ?
- ...
- Allôôô ? »
Pourquoi est-ce que personne ne répond ? Soit on ne l'entend pas, soit on se fout de sa gueule, chose qu'elle ne supporte pas. Elle cherche donc à raccrocher, mais avant qu'elle ne puisse atteindre la touche concernée, quelqu'un lui répond :
« Allô, maman ? »
*
Voilà, c'est la fin de ce OS !
J'espère qu'il vous a plu et que ça vous donne envie de lire les autres OS ! Haha !
En tout cas, si vous êtes arrivés jusqu'ici, je vous en remercie ^^
Dites-moi ce que vous en pensez, et si ça vous plaît.
En tout cas, si vous êtes arrivés jusqu'ici, je vous en remercie ^^
Dites-moi ce que vous en pensez, et si ça vous plaît.
N'hésitez pas aussi à me donner vos avis sur ce genre de sujet (l'homosexualité), que ce soit pour ou contre.
Merci de votre attention !
A plus tard :D

(1) Bourse signifie autant l'argent que les testicules ici, donc cette phrase à un double sens.
(2) Le mot « con » signifie aussi le sexe de la femme ; c'est le cas ici.